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Vraie thérapie de couple.

  • joel GUEGUEN
  • 29 nov. 2024
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 nov. 2024

C’est ainsi que me répond par sms une (jeune ?) femme. Elle avait noté mes coordonnées pro sur un annuaire psycho.

Sauf que….

Mon activité, c’est de Solutionner. Le terme est peu élégant (et encore moins « marketing »), mais je me présente -aussi- comme « SOLUTIONNOLOGUE ». Bon. Je vais angliciser « problem solver ». Mieux ?

 

Ce qui m’étonne, enfin, plutôt me dérange, dans son SMS c’est qu’elle m’écrit « nous voulons vraiment une thérapie de couple profonde ».

Deux points :

  • « nous »

  • « thérapie de couple profonde »

Ce qui me dérange, ce sont ces deux points :

1) Nous ?

Pour l’instant, seule elle m’a contacté. Bon, pas besoin de s’y mettre à plusieurs pour envoyer 2 mails et un sms. Mais ce « nous » me semble bien … seul ».

Je fais des ateliers (dits « Construire », d’une journée, renouvelable) dont un est « Savoir Parler Femme ». Destiné aux hommes (mais les femmes, compagnes ou non peuvent venir). Il est basé, non seulement sur mes nombreuses expériences professionnelles de la relation humaine (toutes confondues), mes études tant en psycho qu’en sciences de l’éducation, et, accessoirement, personnelles.

Mais aussi sur les travaux de Paul Watzlawick et son « les hommes et les femmes sont séparés par le même langue ».

En fait, non. Ce qui les sépare, c’est que, à travers la même langue (le français pour nous), ils parlent deux langages qui sont à plus de 80 % étrangers l’un à l’autre. Dit autrement, essayez d’échanger sur des émotions, problèmes humains profonds, doutes et autres affirmation de soi, avec un Anglais et vous, votre niveau d’anglais de 6 ième.

Good luck.

 

« L’égalité est notre plus belle valeur. La différence est notre meilleur outil ».

Phrase, crédo, de votre serviteur. Valeur et outil : la différence est plus qu’importante, elle est vitale.

Sauf que cet outil est plus que très très mal utilisé : nos langages respectifs homme/femme restent bien trop incompréhensibles l’un pour l’autre… et 50 % des couples divorcent (et on oublie trop souvent les 30 % non divorcés en difficultés voire souffrances…).

Le « nous » dont parle cette femme est un « nous » de …. Femme. Elle ne sait pas -pas encore- que ce « nous » qui leur est si cher est peu (pas ?) connu chez les hommes. Dans la langue "français", oui. Dans le langage "homme", non.

Ce qui ne veut pas dire que les hommes ne savent pas qu’ils sont en couple, mais ce lien, sa profondeur, sa signification identitaire, sa symbolique (mettez lui une alliance au doigts), n’a absolument pas du tout la même importance chez nos mâles !

Et vouloir le poser comme pierre fondatrice du couple est un combat titanesque. Et nombre de femme s’y épuisent. Littéralement.

Sorry.

 

2) « thérapie de couple profonde ». 

De même, qui demande cela ? Je peux fort bien imaginer que monsieur est d’accord avec les mots. Mais, là-aussi, je serai plus qu’étonné que sa vision (et sa demande) soit aussi forte. Madame est persuadée qu’en parlant, en allant chercher ce que chacun est, et veut, le « couple » va émerger, fort, indestructible. Madame, part et utilise son langage, persuadée qu’il est compris par l’autre et que le psy de service va traduire peu à peu, d’une part et, d’autre part, que cet « autre », son compagnon, mari… va vouloir et pouvoir suivre cette, sa voie de femme. Mais aussi, sa voix de femme.

Sorry again.

 

Mais en fait, derrière ce « qui veut quoi ? », un autre problème.

« On » veut « psychoter ou avancer ?

Moi, je suis « problem solver ». Ce qui fait que je sors très vite de toute introspection inutile pour transformer une (leur) Situation Insatisfaisante en problème.

"Un problème d’argent, ça se traite. Un problème avec l’argent, ça se soigne".

Idem. Sauf que, moi, ma spécificité, tant pour un « problème de couple » que relationnel ou d’entreprise, de groupes (donc des problèmes qui sont du genre qui « se soigne »), c’est de transformer toute Situation Insatisfaisante en "problème qui se traite".

Et là, je traite, donc.

Avec méthode et outils.

 

Mais, est-ce que madame ne désire-t-elle pas, elle, se découvrir, découvrir qui elle est, à travers sa « thérapie de couple profonde » ? Mes recherches, études, vécus m’ont appris que, c’est la spécificité de la construction identitaire féminine qui génère cette demande, ce besoin. Mon livre « Savoir Parler Femme », l’explique.

C’est ma supposition dans sa demande, mais pour elle spécifiquement, je n’en sais rien, car à ce jour, ma proposition de « Premier Contact » gratuit pour nous découvrir n’a pas eu de réponse …

 

Mais d'une façon plus globale, n’a-t-on pas pris comme une habitude, d’aller « psychoter », sois chez un véritable psy (qu’il soit psycho, psycha, psycul, avec formation et diplômes sérieux et reconnus), soit chez d’autres intervenants avec d’autres horizons le plus souvent incertains (qui, là, peuvent aller du meilleur au pire. Très pire).


Introspection ou solution ?

Ne devrait-on pas arrêter de passer le fondement de la Vie, à savoir la relation humaine, dont la relation de couple n’est qu’une forme particulière, au crible de la psychologie ?

Et de là, apprendre, vraiment à « Parler l’Autre ».

Et, surtout, pour les hommes, "Savoir Parler Femme"...(elles, elles savent ce que parler, échanger, communiquer veut dire) et de ce langage, enfin commun, pouvoir commencer à créer des "nous".

Cela me semble non seulement, important, mais urgent.

ree

 

 

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